• Démocratie et libéralisme sont contradictoires

    JP Raffarin était l'animateur d'un microparti intitulé "Démocratie libérale".

    Hors "démocratie libérale" est un contre-sens.  Le libre-échange, auquel le mot libéral sert de cache-sexe, est en réalité antagoniste de la démocratie.

     

    La Démocratie se définit comme l'organisation du peuple par lui-même pour progresser toujours plus vers l'Intérêt Général, en édictant pour celà des lois qui réglementent les relations et techniques de production avec des visées éminemment qualitatives.

     

    Le libre-échange prend justement le contre-pied de cet édifice de définition de l'Intérêt Général en imposant de facto la loi d'airain du moins-disant social et environnemental.

     

    Il n'y a donc pas à tergiverser et à admettre qu'il existe des démocrates-libéraux, ce à quoi prétendent pourtant les centristes, qui au-delà du simple centre regroupent en fait tous les partis de gouvernement européen actuels.

    Ces gens ont trahi nos peuples en vidant nos démocraties de leur substance première, à savoir la souveraineté économique.

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 10 Juin 2014 à 18:02

    Certes l’intérêt général doit être défendu en premier lieu. En cela je rejoins parfaitement votre propos : le libéralisme ne doit pas être une excuse à la dérégulation économique, sociale et environnementale.

    Il faut toutefois prendre garde à ne pas faire de non-sens historique : ce sont bien les libéraux qui ont instauré nos démocraties il y a plus de 2 siècles. Le libéralisme c’est surtout le droit à quiconque d'entreprendre, d'innover, de réussir par le travail et non uniquement par chance ou hérédité.

    Pour moi il faut faire front face aux dérives du libéralisme, à l'ultra-libéralisme prôné par certains, au libre échange sans retenu (attention au TAFTA ou TTIP), mais ne pas tomber dans l'excès inverse qui mène au communisme totalitaire comme l'a connu de nombreux pays, dont l'URSS.

    2
    Mercredi 11 Juin 2014 à 21:30

    Il n'y a pas d'excès à appeler un chat un chat: le libéralisme actuel est un processus anti-démocratique. Il vise justement à déconstruire les règles démocratiquement établies pour augmenter les marges des grosses entreprises. Il n'a rien à voir avec la pensée émancipatrice des Lumières, tournée vers l'égalité entre humains. Ce parallèle n'a aucun fondement historique et est simplement destiné à maintenir l'illusion que les libéraux d'aujourd'hui sont d'authentiques voire les meilleurs démocrates.


    Le protectionnisme menant au communisme totalitaire est aussi un raccourci grotesque. Ce n'est pas parce qu'on choisit de défendre ses normes de production exigentes, issues d'une volonté démocratique, qu'on verse dans une dictature. Les droits de douane ou la TVA sociale, ce ne sont pas des petits livres rouges...

    3
    Vendredi 13 Juin 2014 à 16:11

    Ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit !

    Je ne défends nullement les marges des entreprises qui financent les dividendes des actionnaires grâce à des subventions étatiques, le non respect des travailleurs ou des normes de production, et je suis tout à fait partisan d'une TVA sociale.

    Certes nombre des libéraux d'aujourd'hui sont bien loin des Lumières, mais à vouloir appeler un chat un chat je préfère appeler nos libéraux actuels des ultra-libéraux et garder les pensées des Lumières comme la référence de la pensée libérale.

    Du moins c'est ce libéralisme là que je défends (un exemple ici), certainement pas celui que voudrait nous imposer une minorité, celles des financiers.

     

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