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Changer de république, une étape indispensable
La clef du drame de la France, c'est la crise de représentation politique. Le peuple français réclame c'est très clair une inversion de l'évolution néolibérale identifiée comme responsable de la dégradation sociale du pays. Mais ses "représentants" une fois élus trahissent cette volonté et continuent de mettre en oeuvre le grand plan de dérégulation générale et de privatisation souhaité par les investisseurs privés, "le Grand Capital", qui ne connaissent plus de frontières et non plus d'intérêts communs avec aucune nation.
Le fonctionnement de la Vème République, construite autour du règne présidentiel, est responsable de la dérive oligarchique manifeste. Les institutions sont percluses de dispositions favorables au carriérisme, au pantouflage, aux conflits d'intérêts, au lobbying, à l'opacité des prises de décision. Le résultat est que la connivence entre les milieux d'affaires et le microcosme politique est de plus en plus étroite. Et vu que les intérêts du grand patronat divergent de ceux de la France, on évacue subtilement les interférences populaires des arènes de pouvoir. La technocratie se substitue à la démocratie.
Et les médias sont dévoyés de leur rôle d'information pour au contraire diffuser subtilement l'idéologie néolibérale ou détourner l'attention populaire des vrais sujets sur des polémiques accessoires ou des divertissements futiles.
Une refondation institutionnelle est donc une étape incontournable pour changer durablement de cap politique. Une Constituante n'est donc pas une revendication superflue mais bien un mot d'ordre primordial pour engager le combat contre l'oligarchie néolibérale et son avatar UMPS. Il s'agit de garantir une bonne fois l'indépendance de nos décideurs pour s'assurer que ce soit bien l'Intérêt Général qui commande.
Ci-joint, un document synthétique que je trouve bien fait sur la critique de notre système électoral et les intérêts d'un système de tirage au sort des représentants politiques.
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Commentaires
Le problème du tirage au sort, c'est qu'il ne règle en rien le problème de corruption. Un élu reste un élu, qu'il soit désigné par un suffrage populaire ou par le hasard, les deux n'étant pas forcément très différents amha...
Une vraie solution serait de supprimer carrément les élections, le pouvoir restant dans les mains des citoyens qui choisiraient de l'exercer directement ou indirectement. C'est ce que propose le concept de démocratie liquide.